Commentaire de texte de Candide : Chapitre XIX Premièrement, ce texte est intéressant parce que l’auteur engagé dénonce la cruauté de l’esclavage. En effet, l’auteur nous montre une image révoltante, qui incite le lecteur à réfléchir, ainsi qu’une image pitoyable par un registre pathétique: « ils rencontrèrent un nègre étendu par terre, n’ayant plus que la moitié de son habit… il manquait à ce pauvre homme la jambe gauche et la main droite ». Cette description neutre suscite la pitié de Candide et du lecteur à cause de sa mise en infériorité. Ainsi Voltaire vise l’homme du 18ème siècle, pour qui l’esclavage est légal, afin de lui faire passer un message très fort sur l’esclavage. Ensuite, l’utilisation de faits réels ancre le conte dans la réalité, par exemple le tremblement de terre à Surinam a profondément choqué Voltaire et il l’a donc réutilisé dans son compte. Il fait aussi allusion au code noir par les paroles de l’esclave: « Oui ; monsieur, dit le nègre, c’est l’usage. On nous donne un caleçon de toile pour tout vêtement deux fois l’année. Quand nous travaillons dans la sucrerie et que la meule nous attrape le doigt, on nous coupe la main; quand nous voulons nous enfuir, on nous coupe la jambe… ». Le fait que l’esclave parle d’« usage » montre bien que le code noir encadre les règles de l’esclavage. Le présent est un présent de vérité générale qui est destiné à prendre la défense de tous les esclaves. Nous avons aussi une allusion au commerce triangulaire lorsque l’esclave nous explique comment il est devenu esclave: « … lorsque ma mère me vendit dix écus patagons sur la côte de Guinée… ». Nous avons l’impression que l’esclave parle vraiment d’une « vente d’humains ».