Candide chap. xvi
I- Un récit vivant et distrayant :
Episode qui se situe dans la tradition du roman d’aventures et du récit de voyage. A- On trouve ici une situation convenue qui est récurrente dans le roman d’aventures et sentimental : la fuite du héros qui se porte au secours de la faible jeune fille. 1) Les héros sont perdus « égarés », dans « un pays inconnu ». Ils sont obligés de s’enfuir. Ils sont malheureux, effrayés dans ce pays hostile où le danger peut survenir de toutes parts « ils se levèrent précipitamment avec cette inquiétude et cette alarme que tout inspire dans un pays inconnu ». 2) On retrouve les poncifs(= clichés, banalités) de ce type de récit : le serviteur zélé et prévoyant : « le vigilant Cacambo avait eu soin de remplir sa valise de pain, de chocolat… », la fuite à cheval, les fusils, les aventures dangereuses… B- Ce récit utilise les ingrédients de l’exotisme :
En effet, les circonstances sont également romanesques car le décor exotique du « pays inconnu »est idyllique avec une belle nature : « belle prairie entrecoupée de ruisseaux », « le soleil se couchait » : moment romanesque. Le lecteur du XVIIIème siècle, friand des récits de voyage, trouve ici ses marques. C- Des personnages pittoresques : 1) Candide, le héros, qui s’est montré prompt à sortir ses armes et à tuer, se pose ici en amoureux fidèle puis en chevalier vertueux pour finir en ridicule. 2) Cacambo, prend des initiatives : il veille sur son maître, le fait manger, lui explique ce qu’il ne comprend pas ; c’est l’initiateur. D- Enfin le récit est vivant et distrayant grâce à son rythme alerte qui fait alterner récit et dialogue et qui enchaîne les péripéties : la fuite puis une pause au cours de laquelle les personnages font le point mais qui est rapidement interrompue par une péripétie (noter l’art de Voltaire pour créer le suspense) : des bruits,