Candide, chapitre 18, l'eldorado
Plan : I/ L’utopie a) Utopie des richesses b) Utopie de l’hospitalité c) Utopie du savoir
II/ La dimension didactique et critique a) La critique de la religion b) La critique de la politique.
III/ L’art du conte a) La parodie du conte et le merveilleux b) L’utopie
I/ L’utopie.
a) Utopie des richesses.
Ce qui ressort avant tout c’est l’utopie des richesses : récurrence de chiffres hyperboliques, « cinq ou six milles musiciens, douze de ses domestiques, deux cent vingt pieds de haut, mille colonnes ». Dans l’Eldorado tout n’est que luxe et volupté : « liqueurs de canne de sucre, pierreries, duvet de colibri, paradoxe : « ces cailloux et sur ce sable que nous nommons or et pierreries » indique que les habitants d’Eldorado ne remarquent même plus ces richesses tellement elles leurs sont habituelles. Le paradoxe est constitué de l’antithèse entre « cailloux » et « pierreries ». L’utopie des richesses est également mise en exergue par les procédés d’accumulation, « les fontaines d’eau pure, les fontaines d’eau rose, celles de liqueurs de canne à sucre… ».
b) Utopie de l’hospitalité.
Les habitants d’Eldorado se révèlent particulièrement chaleureux avec les étrangers, ils font preuve d’une hospitalité incroyable, « le bon vieillard donna douze de ses domestiques aux deux voyageurs pour les conduire à la cour », l’antithèse entre douze et deux montre que tout est mis en œuvre pour assurer le confort des étrangers. Paradoxe : « deux files, chacune de mille musiciens, selon l’usage ordinaire » montre que l’extraordinaire fait partie de l’ordinaire des habitants de l’Eldorado. L’hyperbole « toute la grâce imaginable » traduit également l’utopie de l’hospitalité.
c) L’utopie du savoir.
Enfin, on peut s’intéresser également à l’utopie du savoir, c’est une façon pour Voltaire de dénoncer l’obscurantisme