CANDIDE CHAPITRE 3
Introduction :
L’année 1756 est marquée par le début de la guerre de 7 ans entre l’Autriche et la France contre la Prusse et l’Angleterre, et en 1758, année durant laquelle Voltaire compose Candide, une campagne est en train de ravager l’Europe.
Plan : Une vision particulière de la guerre, les images de la boucherie et enfin la dénonciation et son efficacité.
Axe 1 : Une vision particulière de la guerre :
La guerre est présentée de façon inattendue : l’accent est mis en aspect esthétique au début du passage.
1) l’aspect esthétique :
On remarque quatre adjectifs élogieux intensifiés par « si » « beau » «brillant » « ordonné ». C’est un véritable spectacle, à rapprocher d’un tableau. De même, il y a un accompagnement musical : insistance sur « l’harmonie », les « Te Deum » finals.
2) La justification de la guerre :
Le massacre est ici moralement et socialement justifié : « infectaient », « coquins », présentent les victimes comme des coupables. La guerre serait donc une mesure d’assainissement.
3) La comptabilité :
Le narrateur tient une véritable comptabilité des tués, et énumère les chiffres et le total final sans manifester aucune émotion : comme si l’importance des chiffres traduit à elle seule l’opinion de l’auteur et valoriser la guerre. De même, il fait des approximations avec désinvolture : «à peu prés », «le tout pouvait bien se monter à une trentaine de mille âmes ». Déshumanise les morts en le considérant dans un ensemble uniforme.
Axe 2 : Les images de la «boucherie» :
Voltaire fait ici voir les événements à travers les yeux de Candide, qui découvre les effets de la « boucherie héroïque » en passant dans un village qui a été détruit et dont les habitants ont été massacrés ; l’horreur de la guerre est vue de façon très réaliste, et l’écriture change : changement de temps, du passé simple à l’imparfait, temps de description ; le regard de Candide se développe.
1) La diversité des victimes :
Toutes les victimes sont répertoriées :