Candide chapitre 6, 2nd
Dans le chapitre 6 de ce conte (l’autodafé), on peut observer une vive satire de l’Inquisition. Comment Voltaire arrive-t-il à faire cette satire ?
Tout d’abord, pour montrer cette vive satire, Voltaire montre l’autodafé comme un simple spectacle par une habile mise en scène. Il utilise un champ lexical de la gaité (« bel autodafé », « spectacle », « grande cérémonie », « belle musique », « cadence », « enchantait »), une périphrase valorisant le cachot (« des appartements d'une extrême fraîcheur ») et une ellipse sur la prison et une avec l’absence de procès-verbal. Aussi, Voltaire utilise le terme de « spectacle » pour parler de l’autodafé qui rend cette tragique cérémonie comme une fête joyeuse. Aussi celui-ci est montré d’un point de vu non religieux avec la musique et le peuple qui « chantait » pendant que les condamnés marche dans la rue. L’auteur n’utilise à aucun moment des mots de sentiments ressentis chez les spectateurs. Ensuite, pour expliquer la satire, l’auteur montre cette cérémonie comme absurde en faisant doutée au lecteur l'efficacité des condamnations (absences de liens logiques entre l'autodafé et le tremblement de terre) d’hommes n’ayant fait ni de réels délits ni crimes (« On avait en conséquence saisi un Biscayen convaincu d'avoir épousé sa commère, et deux Portugais qui en mangeant un poulet en avaient arraché le lard »). Dans deux cas sur trois, Voltaire suggère le motif de l’arrestation, mais il ne l’indique pas clairement. C’est pour rendre plus absurde encore le prétexte trouvé pour désigner les victimes. Nous avons aussi le lien logique « en conséquence » qui renverse la cause et l’effet : on cherche des victimes après avoir choisi leur condamnation. Le champ lexical de la gaité montre aussi l’absurdité de la cérémonie De plus, on peut remarquer grâce à ces condamnations le pouvoir arbitraire des inquisiteurs : Ce ne sont seulement que des hérétiques (le « Biscayen ») ou des étrangers