Candide chapitre 6
Publié le 23/06/2007 à 12:00 par Camille
La scène se passe au Portugal, à Lisbonne, après un tremblement de terre. Candide et
Pangloss vont être exécutés. Candide a déjà été confronté à un certain nombre de situations douloureuses comme l'enrôlement, la guerre, la cruauté humaine, les retrouvailles avec un Pangloss défiguré, la tempête, le tremblement de terre de Lisbonne. On le retrouve ici aux prises avec l'inquisition.
Le chapitre raconte avec une tonalité ironique une cérémonie, un autodafé dont Candide et Pangloss sont les involontaires victimes. Nous comprenons vite les objectifs de Voltaire qui sont la lutte contre l'intolérance, la dénonciation de la superstition et la dénonciation de l'optimisme.
Un autodafé est une cérémonie ou l'on brûlait les hérétiques.
L'inquisition est un tribunal religieux ou l'on proclamait les autodafés.
I. La tonalité ironique
II. Les cibles de la dénonciation
I. LA TONALITE IRONIQUE
- Ce qui touche à la décision d'organisation de la cérémonie est présentée de manière apparemment élogieuse, instance particulièrement admirative sur ce qui précisément ne mérite aucune admiration.
- insistance sur la sagesse et le savoir ("les sages", "moyen plus efficace", "université de Coïmbre", "il était décidé", "secret infaillible").
- Les quatre raisons données ne sont pas acceptables mais s'intègrent dans un système de relation de cause à effets : après avoir épousé sa commère, avoir arraché le lard d'un poulet, avoir parlé et avoir écouté, sont présentés comme des raisons suffisantes pour condamner à mort les 5 victimes.
- Décalage ironique propre à attirer l'attention du lecteur. L'autodafé qui est une exécution est présenté sur le mode du spectacle. Champ lexical d'esthétique : "bel autodafé", "spectacle", "grande cérémonie", "belle musique", "cadence".
- Bcp de détails esthétiques sur les habits des condamnés.
- précisions concernant les mitres (qui servent à orner) et les san-benito