Candide, Voltaire, Le nègre de Surinam, chapitre XIX I- Narration et dialogue A- Le cadre spatio-temporel - narration place le cadre spatio-temporel : moment de la rencontre avec l’esclave entrée de la ville de Surinam B- Un dialogue encadré de passages narratifs - marques du dialogue : guillemets + tirets - dans le dialogue : présent d’énonciation montre le passage de la narration (passé) au discours présent + « nous » + « on » pronom indéfini généralisant expression d’une vérité générale C- Le personnage de l’esclave - La position de l’esclave est donnée dans la narration : « étendu par terre » (l 1-2) position d’infériorité symbolique « la moitié de son habit » (l 2) « il manquait à ce pauvre homme la jambe gauche et la main droite » (l 3-4) il s’agit d’une moitié d’homme « un caleçon de toile bleue » (l 3) pour tout habit - parole donnée par Candide à l’esclave l’esclave évoque l’origine de sa situation (l 13-14) guillemets interrompent le récit : paroles antérieurs de la mère évocation de la Guinée = pays d’origine motifs de la vente : « tu as l’honneur », « tu fais la fortune de ton père et de ta mère » dénonciation des responsabilités des africains eux-mêmes dans le commerce triangulaire (commerce Europe / Amérique / Afrique) D- Des informations pour le lecteur - objectifs de Voltaire : informer en vue de dénoncer - référence au Code Noir : code administratif qui prévoie les peines physiques infligées aux esclaves, édité en France en 1685 par Colbert. - Position du maître de l’esclave : mention du négociant « M. Venderdendur » (vendeur à la dent dure) allusion au sucre « C’est à ce prix que vous mangez du sucre en Europe » - référence à l’Afrique commerce triangulaire / commerce des négriers - « fétiches » + « beaux discours » responsabilité des prêtres dans le mensonge des Blancs E- La dimension symbolique de l’esclave - superposition réalité / fiction : réalité : situation des esclaves fiction : situation du nègre de Surinam (situation peu crédible : un