Candide ou l'optimisme
Mais je vous avoue qu’en jetant la vue sur ce globe, ou plutôt sur ce globule, je pense que Dieu l’a abandonné a quelque être malfaisant. (Chapitre 20 p.71 A)
Martin est certain que le diable qui est synonyme de Mal, est partout. Il explique que le diable se mêle si souvent des affaires de ce monde. Martin qui est manichéen, dit aussi que le diable s’est emparé des petites et grandes entités de ce monde. Par exemple, il prétend que le diable s’est même procuré le globe, qui est énorme, jusqu’au tout petit globule.
Je n’ai guère vu de ville qui ne désirât la ruine de la ville voisine, point de famille qui ne voulut exterminer quelque autre famille. (Chapitre 20 p.71 A)
Martin pense aussi que toutes les villes sont assiégées par le Mal, sauf l’Eldorado. Il pense que toutes les personnes se veulent du mal entre elles. Par exemple, il n’a jamais vu de villes ou de familles qui ne voulût exterminer ou ruiner l’autre.
En somme, Martin croit que Dieu a abandonné la terre à un être aux mauvaises intentions. Et dans les villes qui paraissent jouir de la paix, et ou les arts fleurissent, les hommes sont dévorés de plus d’envie, de soins et d’inquiétudes qu’une ville assiégée n’éprouve de fléaux. (Chapitre 20, p.71 B) Plus encore, Martin n’est pas sur que le bon existe et s’il existe, il ne le connait pas. Il affirme que ce qui est caché est encore plus cruel que ce que l’on voit. Il pense que les chagrins secrets sont plus cruels que les misères publiques. Par exemple, les villes