Candide voyage au bout de la nuit moi d'abord la campagne
De : Ces allemands accroupis A : croisade apocalyptique
PLAN
1. Le narrateur a) un antihéros b) un anti romantique c) un locuteur surprenant
2. Les autres a) des êtres incompréhensibles b) le colonel
3. Une vision crtitique de la guerre a)une force b) un mécanisme incontrôlable c) une imbécillité d) un témoignage
DEVELOPPER
1. Le narrateur a) un antihéros : Bardamu n'a pas les caractéristiques du héros positif . Ce n'est pas un modèle , il a "la frousse", face à l'ennemi, il est paralysé : "je n'osais plus bouger" et il s'interroge constamment. Il n'a aucune certitude. Le texte comporte une ponctuation très forte : nombreuses phrases exclamatives marquant la stupéfaction et interrogatives . Interrogations auxquelles il n'apporte aucune réponse précise comme le souligne l' adverbe "sans doute" (X 2) , le verbe dans le passage "cela pouvait continuer" , le conditionnel "s'arrêteraient" . Tous ces éléments soulignent le désarroi et l'incertitude du narrateur, panique qui ouvre sur un constat effrayé.
b) Un anti romantique : Bardamu a pour lui sa franchise et sa naïveté . Il avoue comme s'il était conscient qu'il s'agit presque d'une tare , son dégoût pour la campagne "Faut que je le dise tout de suite" et donc pour la nature lieu traditionnellement perçu comme propice à l'épanouissement de l'individu . La nature , reflet de l'âme , lieu romantique par excellence, représente pour lui tristesse et ennui profond. C'est un lieu de perdition ("chemins qui ne vont nulle part") où l'on s'embourbe ("bourbiers") , un désert humain ("n'y sont jamais").
c) Un citadin loquace et surprenant : Bardamu s'exprime facilement "faut dire ce qui est" , "faut que je dise", il ressent le besoin de s'exprimer avec spontanéité , il use de ce parler des humbles dont la franchise met à nue les vérités . Syntaxe relâchée propre à l'oral "j'ai jamais pu"...c'est à pas y tenir", termes familiers "frousse" "cabanons",ou tournures