Candide
Deux rois font chanter les Te Deum. Ici, il s’agit du roi abare et du roi bulgare qui adressent des prières pour le combat, ce qui va à l’encontre des enseignements chrétiens et du commandement Tu ne tueras point de la Bible. Rappelons qu’à l’époque, des messes étaient dites à l’occasion d’une victoire.
Voltaire dénonce la responsabilité des hommes de pouvoir, celle des rois. Les mots d’Abares et Bulgares ne désignent aucun pays en particulier, mais c’est la guerre de Sept Ans, déclenchée par Frédéric II de Prusse, qui est dénoncée ici.
[pic] L’image du village incendié (l. 20) : • Il ne s’agit plus des champs de batailles ou des armées, mais du massacre des civils. • Il ne s’agit plus de militaires, mais des plus faibles de la société (des vieillards, des femmes et des nourrissons). • Un spectacle d’horreurs avec le regard muet des vieillards passifs qui deviennent des spectateurs de la mort, des femmes qui crient non pour demander de l’aide, mais pour que quelqu’un abrège leurs souffrances (ligne 27 : criaient qu’on achevât de leur donner la mort).
[pic] L’expression les lois du droit public : l’auteur dénonce l’horreur des ces théories, celles du droit de la guerre qui ignorent tout des souffrances et des malheurs des civils.
Critique de la philosophie des optimistes • l’expression du meilleur des mondes (l. 7) • aller raisonner ailleurs des effets et des causes (l. 17).
[pic] La question du Mal :
L’expression "raisonner des effets et des causes" renvoie bien sûr à la philosophie optimiste qui affirme que tout acte fait partie d’un enchaînement de faits qui conduisent à un bien. L’existence du mal, qu’il soit naturel (tremblement de terre, maladie etc.) ou humain (par exemple ici la guerre), a embarrassé pendant longtemps les philosophes.
Au 18ème siècle, le débat est relancé.
Plusieurs théories : • La théorie de l’optimisme (Leibniz et Wolf) : tout événement fait partie d’un