candide
Le bel auto-da-fé
I. Une nouvelle péripétie
a) Le récit comme maillon du conte
b) Les marques du récit
II. Les procédés comiques
a) L’absurde
- Les différents motifs de condamnation et les châtiments infligés: le Biscayen est « convaincu d’avoir épousé sa commère ». Le mariage entre parrain et marraine d’un même enfant étant interdit, il s’agit d’un crime ; mais l’emploi du participe « convaincu » jette un doute sur la réalité des faits, la construction passive laisse entendre que l’aveudu crime serait davantage le résultat d’un interrogatoire qu’un acte sincère.
Les deux Portugais sont soupçonnés d’avoir manifesté leur appartenance à la religion juive.
Pangloss est accusé d’avoir parlé, mais le contenu du discours n’étant pas précisé, la condamnation paraitabsurde.
Quant à Candide, l’Inquisition lui reproche d’avoir « écouté avec un air d’approbation ». Son attitude est passive (il ne parle pas comme Pangloss) et son approbation n’a pas été manifeste : elle est plutôt le fait d’un point de vue subjectif, comme le laisse supposer lemodalisateur « d’un air ». Ainsi tout concourt à réduire la culpabilité des accusés : ils sont jugés pour des délits d’opinion et surtout sur leur apparence. En revanche, les châtiments sont extrêmement sévères, disproportionnés. Après 8 jours passés en prison, le Biscayen et les deux Portugaissont brûlés ; Pangloss est pendu ; Candide est « fessé en cadence »
Le décalage entre les crimes et les châtiments rend la cérémonie absurde et fait rire le lecteur tout en l’amenant à faire sienne la critique de Voltaire ; Ce décalage est souligné à la fin du 2ème paragraphe : «le Biscayen et les deux hommes qui n’avaient point voulu manger de lard furent brûlés »
- Les événements encadrant la cérémonie de l’autodafé :
La cérémonie est précédée et suivie d’un tremblement de terre, la dernière phrase du deuxième paragraphe rappelle la première [à continuer]