Le cannabis médical1 (appelé aussi cannabis thérapeutique, marijuana médicale ou marijuana thérapeutique2) désigne le Cannabis sativa (désignation botanique du Chanvre), et, par extension, l'ensemble des dizaines de phyto-cannabinoïdes destinés à un usage purement médical, généralement prescrits pour leurs vertus antiémétiques. À ce jour, compte tenu de l'évolution des connaissances scientifiques dans le domaine des cannabinoïdes, l'usage médical du cannabis devient de plus en plus toléré, voire légal dans un nombre grandissant de pays; le Canada, la Belgique, l'Australie, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la Nouvelle-Zélande, l'Espagne, et 14 États américains (Californie, Arizona, Alaska, Hawaii, Maine, Nevada, Oregon, Washington,Washington D.C., Michigan). Cet usage nécessite soit une ordonnance, soit une confirmation de diagnostic médical. La distribution se fait généralement dans un cadre défini par les lois locales; pharmacies aux Pays-bas, Clubs Compassion au Canada [1], Buyers Club aux États-Unis, Cannabis Social Clubs en Espagne.
L'histoire de l'usage thérapeutique du cannabis est difficile à retracer, notamment parce que les législations régulant sa production, sa distribution, sa possession et sa consommation sont relativement récentes, et la distinction entre usage médical et usage récréatif l'est encore plus. L'égyptologiste Lise Manniche note la mention de la « plante médicale de la marijuana » dans plusieurs texte égyptiens, dont l'un remonte au XVIIIe siècle av. J.-C.3 On trouve aussi mention du cannabis dans plusieurs textes anciens chinois et indiens, notamment dans le Shen nung pen Ts'ao king, le plus vieux recueil traitant de plantes médicinales, attribué à l'empereur Shennong. Le cannabis y est prescrit pour traiter vomissements, maladies infectieuses parasitaires et hémorragies.
La redécouverte par l'Occident des vertus thérapeutiques du cannabis est généralement attribuée à Sir William Brooke O'Shaughnessy, qui en 1831 publie dans la revue