Capitalisme singulier ?
Intro :
Si l’on passe de l’idéal-type du capitalisme à ses formes concrètes, on constate une grande diversité.
I) Plusieurs Capitalismes :
La diversité institutionnelle des économies capitalistes contemporaines se constate sans trop d'efforts : le fonctionnement du marché du travail japonais diffère profondément de celui des États-Unis; le système financier allemand est fondé sur des principes autres que ceux des systèmes anglo-saxons ; les systèmes éducatifs nationaux sont très spécifiques... On pourrait multiplier les exemples pris dans autant de domaines, témoignant du fait que les économies développées contemporaines, comparables en termes de niveaux de développement, ne sont pas les répliques d'un même modèle.
Les différents stades
Le marxisme a développé l'idée d'une succession de capitalismes dans le temps : capitalisme marchand, capitalisme financier, capitalisme industriel...
Une deuxième définition, d'inspiration marxiste, met en avant la recherche du profit, l'accumulation de capital, le salariat et le fait que les travailleurs ne sont pas propriétaires de leurs outils. Contrairement à la première, cette définition admet la possibilité d'un capitalisme d’État où toutes les ressources et tous les moyens de production seraient propriété d'un État. Ce régime est alors dénoncé, comme le capitalisme en général, puisque les moyens de production sont utilisés dans l'intérêt du groupe au pouvoir, comme le ferait une personne privée, et non dans l’intérêt de la collectivité.
Dans Le Capitalisme moderne (1902), Werner Sombart distingue un capitalisme primitif, un haut capitalisme, un capitalisme tardif. Dans Les Origines du capitalisme moderne (1906), l'historien Henri Sée distingue de son côté le capitalisme financier du Moyen Age, le capitalisme commercial du xvie siècle, le capitalisme industriel de la fin des xviiie et xixe siècles, le capitalisme moderne du xxe siècle.
Les transformations liées à la tertiarisation, la société