Les personnalités de Carmen et de Don José s’opposent d’abord par leur degré d’obéissance aux lois de la société.

Carmen est rebelle. Elle s’oppose fortement aux règlements. Elle ne fait qu’à sa tête et refuse de se soumettre à quelque loi que ce soit. Elle passe sa vie en mentant et en volant. Don José, qui apprend très bien à connaître Carmen dit même qu’«elle a toujours mentie [et qu’il] ne sait pas si dans sa vie cette fille là a jamais dit un mot de vérité» (p.35). Carmen se fait aussi l’organisatrice d’une bande de contrebandiers. Même lorsque Don José lui propose de commencer une nouvelle vie honnête avec lui, elle ne peut accepter. Elle lui répond qu’ « [ils] ne [sont] pas faits pour planter des choux, […que leur] destin, à [eux], c’est de vivre aux dépens des payllos», qui veut dire des étrangers (p.57). Elle ne veut donc pas devenir une honnête femme. Elle vit aux frais des autres en prenant leurs biens et elle se satisfait de cette vie. Elle ne se soucie aucunement d’être une femme malhonnête, ni de ne pas se conformer aux règlements de la société.

Au contraire, Don José est un personnage docile. Un soir qu’il se trouve avec Carmen et qu’il entend l’appel, il annonce à sa bohémienne qu’il doit aller rejoindre les autres soldats. Elle se fâche et le compare d’abord à un nègre qui se «laiss[e] mener à la baguette» et qui donc, se montre soumis face aux volontés impérieuses. Ensuite, elle le compare à un canari qui fait référence à quelqu’un de faible qui n’a pas de difficulté à se laisser diriger. Elle termine sa phrase en lui disant qu’il a un cœur de poulet (p.41). Carmen se rend donc compte que Don José est peureux et faible devant les lois de la société. Par le symbole «chien et loup ne font pas toujours bon ménage» (p.41), elle représente Don José par un chien et se représente par un loup. Le chien est un animal domestique qui est porté à suivre le loup qui est un personnage qui dirige. Par cette image, on comprend que Don José se range sous la