Carmen
Au milieu du XIX° les bohémiens (appelés aussi tziganes, gitans) sont aussi à la mode
La mythologie bohémienne tourne autour de ces deux personnages :
- diurne = petite bohémienne
- nocturne = personnage patibulaire
Ces deux personnages sont liés par l'amour de la liberté.
Mérimée s'engage donc sur un terrain connu, il reprend l'idée d'amours violentes
(Mérimée se met en scène dans la nouvelle comme archéologue en mission en Espagne.
C'est vrai puisqu'en 1834 il fait des voyages en Espagne pour étudier des sites archéologiques.)
Mérimée a un goût prononcé pour les minorités ethniques :
Il met en scène des noirs, des corses (Colomba, Mateo Falcone), des Bohémiens.
Il s'intéresse à leur culture et à leurs coutumes.
Le choix dans la nouvelle d'une bohémienne et d'un basque n'est pas innocent.
Cet envoûtement est la hantise de Mérimée : Don José est présenté comme une victime mais en fait Carmen lui laisse la volonté de partir. En fait Don José est lui-même lié aux préjugés de fidélité de son ethnie (basque) . Alors que les gitans sont des nomades, en instabilité permanente y compris dans le domaine sentimental. Carmen n'est pas fidèle à ses amants. On assiste à un choc de cultures qui ont des principes contradictoires.
EXOTISME
L’écriture de Mérimée, influencée par le Romantisme, s’inspire de l’exotisme découvert lors de ses voyages à travers la Méditerranée. Cette connaissance du terrain se complète par des recherches documentaires et des relations d’amitié avec d’autres intellectuels espagnols comme Eugenia de Montijo.
FEMME FATALE
Le mythe de Carmen s’inspire du thème récurant de la femme fatale, existant déjà dans les sources bibliques, comme par exemple les histoires de Lilith ou