Énée, dans la mythologie grecque puis romaine, guerrier troyen s’étant illustré au cours de la guerre de Troie et ayant conduit par la suite les Troyens jusqu’en Italie. Énée est le fils du berger Anchise et de la déesse de l’Amour, Aphrodite (Vénus pour les Romains) ; il naît sur le mont Ida, où il est un temps élevé par les nymphes, avant d’être ramené auprès de son père à l’âge de cinq ans. Adulte, il épouse la princesse Créüse, fille du roi de Troie Priam. Énée, décrit comme un guerrier intrépide et sage, participe à la guerre de Troie en temps que commandant du corps des Dardaniens. Il n’hésite pas à combattre les plus valeureux guerriers grecs, Diomède et Achille, mais, au cours de ces deux duels, n’est sauvé de la mort que grâce aux dieux qui le protègent. Ainsi, alors qu’il affronte Diomède et, blessé, se trouve en mauvaise posture, Aphrodite doit intervenir, « [jettant] ses bras blancs autour de son fils bien-aimé et l’[enveloppant] des plis de son péplos éclatant, afin de le garantir des traits » (Iliade, chant V). La déesse, touchée à la main, est toutefois contrainte de lâcher son fils ; Apollon enlève alors Énée dans les airs et le conduit à Pergame. Là, il est soigné par Léto, la mère d’Apollon, et par Artémis, la sœur jumelle de ce dernier. Rétabli, Énée retourne sur le champ de bataille, où il combat cette fois Achille. Il est sauvé par Poséidon — « innocent qu'il est, pourquoi subirait-il les maux mérités par d'autres ? N'a-t-il point toujours offert des présents agréables aux Dieux […] ? » (Iliade, chant XX). Le dieu plonge Achille dans le brouillard pour qu’il ne puisse plus voir Énée, avant de convaincre ce dernier de ne plus s’attaquer à un adversaire aussi redoutable. Énée figure toutefois parmi les derniers combattants troyens, résistant jusqu’au dernier moment aux guerriers grecs. Après la chute de Troie, Énée, accompagné de ses guerriers et des survivants troyens, s’enfuit avec son fils Ascagne et sa femme Créüse de la cité en ruine et