Carré noir et point carré
Chapitre : « Le crâne de l’homme…est aussi le cosmos 1915-1926 »
Dès le départ, l’auteur amène sous forme de débat une question dominante quant à l’interprétation du Carré noir sur fond blanc, à savoir : doit-on le considérer comme une forme, une figure, un symbole, un emblème ? Débat qui continue encore aujourd’hui et dont la question reste sans réponse définie. Dès lors, l’auteur met l’accent d’entrée sur l’ambigüité qu’amène le Suprématisme, quant à son interprétation. Pour Malevitch, « le système suprématisme se construit dans le temps et dans l’espace sans dépendre de beautés esthétiques, d’émotions, d’états d’esprit, quels qu’ils soient ; il est plutôt le système philosophique coloré de nouveaux mouvements de ses représentations, en tant que connaissances ».
À son apparition en décembre 1915, lors de l’exposition futuriste « 0,10 », le Carré noir s’affiche comme l’icône du suprématisme. A partir de là, l’auteur met en avant l’idée que pour Malevitch le carré « remplace » le traditionnelle triangle divin. L’idée est que « la modernité peut difficilement tenir dans le triangle antique, car sa vie à présent est quadrangulaire ». Ainsi, à l’origine l’œuvre du Carré noir sur fond blanc est appelé Quadrangle ; notamment du fait que le « carré » n’était pas un vrai carré puisque ne présentant ni parallélisme, ni égalité des côtés ou angle droit. Outre cela, l’auteur évoque le fait que Malevitch ne présente pas son « carré noir » sous une forme nihiliste, autrement dit comme sujet au « rien », mais au contraire comme un « aboutissement à partir duquel tout pouvait être repris, repensé : la peinture, la sculpture, l’architecture et les arts appliqués, l’écriture même». C’est donc l’idée d’une renaissance qui est mise en avant.
Mais la question sur laquelle revient l’auteur est de savoir si « le carré peut être interprété comme un symbole ». Dans le principe, nous dit