Carre d'art a nimes
La construction du Carré d'art à l'emplacement d'un ancien théâtre, brûlé dans les années 1950 et dont subsistait seulement la façade constituée d'une colonnade néoclassique, fut décidée par Jean Bousquet, maire de Nîmes de 1983 à 1995. À la suite d'un concours international d'architecture lancé en 1984, c'est le projet de Norman Foster qui fut retenu parmi ceux proposés également par César Pelli, Arata Isozaki, Jean Nouvel, et Frank Gehry[1]. L'architecte britannique fit de nombreuses propositions de façade avec ou sans l'intégration de la colonnade de l'ancien théâtre, le choix du jury se portant sur le projet sans les colonnes qui furent démontées et remontées sur une aire d'autoroute. Le Carré d'art, constitué de verre, de béton et d'acier, est édifié en vis-à-vis de la Maison Carrée, temple romain datant du Ier siècle av. J.-C., dont il constitue un pendant contemporain. Suite aux inondations catastrophiques de 1988 qui dévastèrent le forum de la Maison Carrée, Norman Foster fut chargé également de réhabiliter et de recréer la place de la Maison Carrée, jusqu'alors occupée par les voitures.
La direction du musée fut confiée au collectionneur d'art contemporain Bob Calle, ancien cancérologue à l'Institut Curie à Paris passionné d'art[2], qui confia l'organisation des expositions successivement à Chantal Creste, Jean-Luc Nito, Jean de Loisy, Nathalie Ergino. Le directeur et premier conservateur, Guy Tosatto, lui succède en 2000. De 2001 à 2011, Françoise Cohen assure la direction de l'établissement, puis en février 2012, Jean-Marc Prévost, Conservateur du patrimoine, lui succède. Le musée a reçu le label « Musée de France »[3
La bibliothèque municipale classée de Nîmes, anciennement située Grand-Rue, dans une aile de l'ancien cloître des Jésuites, a déménagé en 1993, pour Carré d'Art. Riche de près de 380 000 volumes, 70 incunables et 800 manuscrits[4], elle est constituée d'un fonds patrimonial et de plusieurs services de lecture