CAS CLINIQUE N°1 :

Ce matin, en épluchant le courrier de votre cabinet, vous vous étonnez de découvrir une lettre manuscrite dans une belle enveloppe rose bonbon à cœur.

« Cher docteur,
Depuis le premier jour, j’ai senti que votre flamme pour moi, que vous osiez à peine dévoilez, était semblable à un brasier sans limite, sans concession. Tous ces petits signes discrets que vous m’adressiez au fur et à mesure de nos rencontres ne firent qu’attiser la passion que vous aviez fait naitre en moi. Pourtant, Dieu sait si, au début, j’étais peu sensible à vos avances ? Mais subtilement, délicatement, tel un gentleman, vous avez réussir à conquérir mon cœur. Ce vase rempli de tulipes rouges dans votre cabinet, cette façon si tendre de vous adressez à moi, ces signes de la main discrets pour ne pas alerter votre clientèle, ces sourires… je ne suis pas resté insensible à toutes ses délicates intentions. Sans que vous n’ayez à prononcer un seul mot, j’ai pu lire dans votre cœur et puisque vous n’osez me poser la question en face, grand timide, je vous précède pour y répondre : ma réponse est oui !
Signée
Ta Bernadette ».
Après quelques secondes de réflexion, vous vous souvenez de cette femme. Il s’agit d’une patiente de 52 ans que vous avez vu plusieurs fois pour des problèmes de transit. Contrairement à ce qu’elle pense penser, elle est loin de vous avoir tapé dans l’œil et vous ne voyez pas du tout à quoi correspondent les « avances » et les « délicates intentions » évoquées dans sa lettre.

1-Quel est votre diagnostic justifié ?

Psychose chronique non dissociative ;
Délire passionnelle érotomaniaque en phase d’espoir.
Terrain de point femme âge moyen
Syndrome délirant : -thème érotomaniaque (conviction délirante d’être aimé) -mécanisme interprétatif +++ et intuitif -organisation systématisée en secteur -adhésion totale
Absence d’arguments en faveur ‘une autre pathologie psychiatrique (notamment absence de syndrome dissociatif).

2-Quelles