Cas marketing direc
08/02/11 16:37
Chroniques
Dérapages gouvernementaux trop risqués
Par Nizar BAHLOUL Vous connaissez Rachid Ammar ? Au cas très improbable que vous ne le connaitriez pas, je rappelle que c’est le monsieur qui a osé dire « non » à Ben Ali et que sans lui, le 14Janvier n’aurait jamais eu lieu. Ce général de l’Armée a dix millions de fans en Tunisie. Et quand on est fan de quelqu’un, on cherche à prendre exemple sur lui, à lui ressembler, à le mimer, … à le singer. Depuis que le général Ammar a dit « non », tout un chacun s’est mis dans la tête qu’il pouvait dire « non » lui aussi. Pour un oui ou pour un non, on dit « non » ! On dit « dégage », on dit « basta », on dit « stop ». En l’absence de foot ces dernières semaines, tout le monde s’est adonné à ce sport du « non ». Tout le monde ? Presque ! Car il y a quelques uns qui n’ont pas réussi encore à savoir dire « non », alors qu’ils devraient être les premiers à le faire. Le premier à ne pas savoir dire « non », aujourd’hui, c’est le Premier ministre, Mohamed Ghannouchi. Il ne sait que dire « oui » à la rue, lui et les membres de son gouvernement ! Aux revendications sociales, ils disent « oui ». Aux augmentations de salaires, ils disent « oui ». Aux démissions de PDG, ils disent « oui ». A la volonté populiste de changer un gouverneur tout fraichement nommé, ils disent « oui ». Avant le 14-Janvier, on avait un peuple de béni oui-oui. Après le 14-Janvier, c'est un gouvernement de béni oui-oui que nous avons. Vive la révolution, vive le peuple, vive la volonté du peuple ! Chacun s’amuse comme il peut, et plus on est de fous, mieux c’est. Dans une interview accordée au « Temps », Souhir Belhassen, présidente de la Fédération Internationale des Droits de l’Homme, prévient que la Tunisie post-révolutionnaire est menacée de l’intérieur et de l’extérieur. Elle est menacée par des forces contrerévolutionnaires qu’on voit se déployer d’une