Cas pratique da - faute personnelle
|La faute personnelle
Introduction :
Jusqu'à la fin du XIXe siècle l'irresponsabilité de la puissance publique était le principe ; les hypothèses de responsabilité administrative se limitant aux seuls cas où une loi en décidait expressément ainsi. Il était en effet considéré, dans la lignée de l'adage « le roi ne peut mal faire », que les actes de la souveraineté nationale ne pouvaient être jugés par un tribunal. Cependant, en 1873 avec l'arrêt Blanco, le Tribunal des conflits reconnaît la responsabilité de l’administration. Partant d’une irresponsabilité quasi totale, il a fallu déterminer quel genre de fait était dommageable, concilier les divers intérêts en jeu, et aménager les rapports entre l’administration et ses agents. Dorénavant pour engager la responsabilité de l'administration, il faut un fait générateur qui souvent est une faute ; un préjudice direct et certain ; ainsi qu'un lien de causalité direct entre le fait générateur et le préjudice. L'objet de notre cas pratique est la caractérisation du fait générateur, plus précisément de la faute commise. L'arrêt Pelletier de 1973 distingue la faute personnelle de la faute de service. Lorsque l'agent a commis une faute personnelle qui peut être appréciée sans qu'il faille s’immiscer dans l'action de l'administration, cela concerne le juge judiciaire. Lorsque l'agent a causé des dommages non détachables de l'exercice de sa fonction, il s'agit d'une faute de service qui engage la responsabilité de l'administration devant le juge administratif. Dans l'évolution de la jurisprudence administrative, on constate que le juge se souci de plus en plus aux réparations des victimes car souvent, l'auteur du dommage n'est pas solvable. C'est