Cas pratique droit du travail : Les autres mode de rupture
Remarque : La banque Lazerche fait appel à nos services pour répondre à plusieurs questions.
1) Une banque a proposé une rétrogradation à son salarié ancien suite a ces nombreuses erreurs. Sa rétrogradation bien que refusé par ce dernier a tout de même eu lieu. Le salarié a pris acte de la rupture du contrat de travail. Son employeur considère son départ comme une démission et estime qu’il aurait du par conséquent respecter un préavis avant de partir.
(NB : Nous supposerons ici en raison de l’ancienneté du salarié (12 ans) que nous sommes en présence d’un contrat a durée indéterminée.)
La question essentielle concerne la qualification de la rupture du contrat de travail du salarié : La prise d’acte du salarié s’analyse t-elle comme un licenciement sans cause réelle et sérieuse ou au contraire comme une démission ?
Selon l’article 1134 du code civil, « les conventions légalement formées tiennent lieu de loi a ceux qui les ont faites »
Selon la jurisprudence (Cass. Soc. 10 juillet 1996) « la modification du contrat de travail s’oppose au changement des conditions de travail décidé par l’employeur dans l’exercice de son pouvoir de direction »
Toujours selon la jurisprudence « la qualification professionnelle est un élément essentiel du contrat de travail. La modification a la baisse (rétrogradation) ou a la hausse (promotion) de l qualification professionnelle commande a l’employeur d’obtenir le consentement du salarié » (Cass.Soc. 16 juin 1998 Hotel Le Berry)
Les modalités de la démission sont prévues par l’article L. 1237-1 du code du travail.
Selon la jurisprudence « La démission est un acte unilatéral par lequel le salarié sous contrat a durée indéterminée manifeste de façon clair et non équivoque sa volonté de mettre fin au contrat de travail. » (Cass. Soc. 27 septembre 2007)
Concernant la prise d’acte par le salarié, la jurisprudence par trois arrêts rendus le 25 juin