Cas pratique droit obligations
I – Le décès de Mme Nevers
Les dommages réparables sont les dommages corporels, matériels et moraux. En outre, le préjudice doit être certain, personnel et l’intérêt lésé doit être légitime. En l’espèce, c’est le caractère personnel du dommage qu’il faut envisager. En effet, le principe retenu est celui de l’indemnisation de la victime seule. Or, le dommage par ricochet est parfois admis. En effet, la victime indirecte est admise à demander réparation en contrecoup d’un préjudice direct. Le dommage de la victime indirecte sera alors considéré comme moral ou d’affection ou encore, comme un préjudice matériel dans le cas de perte de subsides.
En l’espèce, la victime directe est décédée, on pourra donc admettre le préjudice par ricochet et la réparation à titre propre de la victime indirecte à savoir le mari de Mme Nevers. En effet, la jurisprudence a déjà admis la réparation du préjudice des ascendants, descendants, conjoint, et même des oncle et tante depuis un arrêt de la 2ème chambre civile du 16 avril 1996. En outre, il faut envisager les personnes civilement responsables contre qui M. Nevers peut se retourner pour obtenir réparation.
a) La responsabilité de la clinique privée
La clinique est tenue envers ses patients d’une obligation de moyens, sa responsabilité est donc engagée si sa faute est établie comme cela a été expliqué par la 1ère chambre civile, le 21 mai 1996. De plus, concernant les médecins exerçant à titre libéral, la 1ère chambre civile, le