Fatou Chousse, skieuse émérite, a profité d’une offre spéciale d’un ami équipementier sportif et acquis « au noir » une paire de skis paraboliques dernier cri de marque Krokowski.
Contrepartie à l’absence de TVA, Fatou ne reçoit pas facture et le numéro de série des skis est limé. Tout enthousiaste à l’idée d’inaugurer sa nouvelle paire, Fatou part dès le WE suivant à
Megève où elle dévale les pentes avec plus d’aplomb que jamais. Résolument ravie de son achat, elle décide de s’arrêter une heure au chalet de l’Alpette, juste le temps de prendre un vin chaud et des couleurs en terrasse.
Quelle n’est pas alors sa déception lorsqu’elle constate que ses skis ont disparu. Dépitée et abattue, Fatou redescend en télécabine et reconnaît sur le chemin ses skis aux pieds d’un aussi vieux-beau que beau parleur moniteur ESF, tout affairé auprès d’adolescentes, dont le badge tricolore indique le nom de Robert Lusconi.
Fatou vient vous consulter sur sa capacité à récupérer ses skis. Elle en profite pour s’épancher auprès de vous des soucis que lui causent la succession de son grand-père. Celui-ci, vient de s’éteindre à Gigaro où il s’était retiré voilà 23 ans pour sa retraite et lui a légué la propriété de famille, une ancienne gentilhommière sise au lieu-dit La Locherie en Ardèche.
La propriété laissée à l’abandon depuis la retraite de M. Chousse est habitée par un agriculteur local du nom, Wilhelm Rafin qui jure avoir acquis la propriété du domaine qu’il occupe depuis le départ du grand-père de Fatou. Les droits des Chousse sont pourtant parfaitement publiés à la conservation des hypothèques et tous les habitants du village voisin attestent que la propriété est dans la famille depuis des temps immémoriaux.
Éleveur de cochons, l’agriculteur a fait édifier derrière les écuries une porcherie et une chaîne de production de saucissons. Il a également récolté cette année dans les forêts de chênes qui font partie du domaine de La Locherie une douzaine de tonnes