Cas renault intelligence economique
Introduction :
Les grands groupes internationaux sont particulièrement exposés à l’espionnage industriel puisqu’ils traitent de technologies avancées et développent parfois des concepts innovants. Leur concurrents tentent de collecter le plus d’informations possibles. D’autres font appel à la manipulation pour déstabiliser l’entreprise et ainsi la mettre dans des situations compliquées à gérer. Ce genre de comportement peut également venir d’un règlement de compte en interne, comme cela a été le cas pour l’entreprise Renault, qui a été victime de manipulation.
Faits : en Janvier 2011, l’entreprise Renault est confrontée à une affaire d’espionnage industriel qui va rapidement se révéler être une manipulation pour déstabiliser le groupe.
Déroulement :
Acte I : Renault accuse et licencie 3 de ses cadres.
En Janvier 2011, trois cadres du technocentre de Guyancourt dans les Yvelines sont mis à pieds. Il s’agit de Bertrand Rochette, de Michel Balthazard et de Matthieu Tenenbaum. En effet, la direction de Renault les soupçonne d’avoir divulgué des informations secrètes à propos du programme de véhicules électriques dont la sortie était prévue en 2012. La mise à pieds des trois cadres est justifiée par une enquête interne menée depuis août 2010. La source de ces dénonciations est une lettre anonyme reçue en août 2010 qui a donc conduit à cette enquête. Elle accuse Michel Balthazard de « détourner de l’argent et accepter des pots de vins » tout en précisant qu’elle n’a aucune preuve.
Eric Besson, ministre de l’industrie de l’époque, va jusqu’à employer l’expression « guerre économique » pour caractériser cette affaire. La Direction Centrale du Renseignement Intérieur (DCRI), saisi par l’Elysée, s’intéresse alors à la piste chinoise. Le Point dévoile quant à lui que les cadres auraient été rémunérés sur des comptes à l’étranger en échange de brevets. Toutes les accusations concernent la Chine. Le porte-parole du ministère des affaires étrangères