Résumé: À la veille de la première guerre mondiale, la France tout comme l’Italie est encore dépendante des firmes étrangères dans le domaine de l’électricité industrielle. Ainsi c’est dans ce contexte que Christine Blondel s’intéresse plus particulièrement au parcourt des physiciens français, du moins ceux des établissements parisiens. Ce sont des personnalités aux fonctions très différentes qui innovent dans le domaine technique. Dans ce texte argumentatif, l’auteur analyse l’activité scientifique des physiciens français durant le XIXème siècle. En effet, elle évoque la coupure entre physique expérimentale et théorique qui sera suivie du rayonnement de la physique expérimentale et des innovations des instruments scientifiques à partir du XIXème siècle. Puis elle s’intéressera au cas de la Sorbonne, grande école des sciences, qui a su triomphée dans le domaine de l’électricité industrielle et des autres écoles qui ont suivies son exemple. En 1880, la physique occupe une place beaucoup moins importante que la chimie ou les mathématiques au sein de la société française. Sa position est d’autant plus fragilisée par sa division entre physiciens mathématiciens et expérimentateurs. Selon l’auteur, «cette coupure s’inscrit dans la hiérarchie positiviste des sciences» (Blondel Christine 1999:248), elle est acceptée par tous, ainsi comme le souligne Henri Poincaré «la physique expérimentale fournit des faits (…) tandis que la physique mathématiques en dresse la catalogue et prévoit les nouveaux achats à faire.» (Blondel Christine 1999 :248) D’une part, les physiciens mathématiciens qui approfondissent leur travail en se consacrant uniquement aux mathématiques et d’autre part les physiciens expérimentateurs qui n’attachent que peu d’importance aux questions théoriques. Ces derniers font partis d’un cercle vicieux et rares sont ceux qui en sortent. En effet, ils poursuivent leurs études dans le domaine de la physique expérimentale et deviennent professeurs de lycée dont leur