Caspard friedriech
Entre 1786 et 1788, les membres de sa famille décèdent un par un. En 1781, il perd sa mère et sa sœur Elisabeth. En 1787, c'est son frère Christopher qui décède accidentellement lors d'une noyade sur la mer baltique (en faisant du patinage). Et en 1791, sa sœur Maria. Cela va influer sur l'un des deux thèmes de sa peinture, la mort ; l'autre étant la nature et le respect de celle-ci.
Il étudie à l'Académie des Beaux-Arts de Copenhague de 1794 à 1798, suite à quoi il s'installe à Dresde, en Saxe. Après quelques portraits, Friedrich s'oriente vers la carrière de paysagiste, et travaille sur des paysages de la Baltique, notamment l'île de Rügen.
Cependant, même si sa méthode de travail se fonde sur l'observation attentive de la nature, Friedrich, influencé par sa foi et la philosophie romantique, cherche rapidement à donner une dimension spirituelle à ses tableaux. Sa première grande peinture est le fruit d'une commande passée par le comte de Thun-Hohenstein qui cherche à orner un autel : Le Retable de Tetschen (1808). Par sa conception radicalement nouvelle qui place le paysage au centre d'un sujet religieux, Friedrich déclenche une polémique sur l'utilisation allégorique et mystique du paysage.
Le succès Le Voyageur contemplant une mer de nuages1813 est une année charnière pour Friedrich, qui reçoit la visite de Goethe. Il expose également pour la première fois deux œuvres à l'Académie de Berlin, Le Moine au bord de la Mer, et L'abbaye dans une forêt de chênes. C'est un tel succès que le roi Frédéric Guillaume III de Prusse les achète. En guise d'anecdote, Le Moine au bord de la Mer aurait tellement impressionné Karl Friedrich Schinkel (le grand architecte du classicisme prussien) que celui-ci aurait abandonné la carrière de peintre pour s'adonner à l'architecture. L'année 1810 est également l'année de sa première toile inspirée par ses randonnées dans les montagnes proches de Dresde (les monts Métallifères), Matin dans le Riesengebirge.