Catherine & marie - lorenzaccio
Quant au personnage de Catherine - sa tante -, il y a plusieurs façons de l'interpréter, mais la manière la plus évidente est qu'elle va permettre à Lorenzo de constater toute l'étendue de la corruption de son double, en effet, il n'hésitera pas à vendre sa tante au Duc - la connotation de l'acte sexuel et de la débauche est très forte - pour servir ses propres intérêts, il est effrayé de voir que son inconscient, ce masque, ait pris le dessus sur lui-même.
La scène 9 est une répétition mentale du meurtre rituel. Lorenzo joue son personnage dérisoire dans un état de semi-démence comme Hamlet. Habité par ses hallucinations, il cherche à mobiliser ses forces, à faire taire ses derniers scrupules, en particulier le mal causé à sa tante Catherine utilisée comme appât, et à sa mère qui se meurt lentement de chagrin. Il est partagé entre délire et acuité : il est à la fois le comédien en transes et l’observateur aigu de la comédie qui se joue en lui. Le masque vire à la schizophrénie.
Marie Soderini et Catherine parlent de Lorenzaccio et de la honte qu’il représente. Souvenir des promesses de sa jeunesse («saint amour de la vérité», «admiration pour les grands hommes de son Plutarque») alors qu’àprésent, «il n’est même plus beau». Mais Catherine le défend encore un peu:«Il est encore beau quelque fois dans sa mélancolie étrange.»
Tristesse de Marie devant la situation de Florence et les