Cause de la défaite française 1940
Un nouvel équilibre international semble se dessiner à la suite de la Première Guerre mondiale. La Grande guerre, excessivement dévastatrice, encouragea les belligérants, influencés par les nouvelles idées wilsoniennes, à créer un ordre mondial paisible fondé sur la coopération entre les pays, dans le but d’éviter de nouveaux conflits d’émerger entre les puissances. Les négociations de Versailles de 1919 mettront ainsi sur pied la Société des Nations. Cette dernière sera établie à Genève, ville emblématique de la paix, et aura entre autres pour objectif de favoriser le dialogue entre les puissances afin de permettre une cohabitation pacifique. Cependant, la conférence est à peine terminée que déjà apparaissent des signes d’insatisfactions chez les pays vaincus mais également entre les pays vainqueurs. L’objectif ultime d’empêcher une guerre d’éclater à nouveau sur le continent européen aura été un échec, puisqu’en 1939, face aux politiques expansionnistes d’Hitler, la France entrera à nouveau dans un violent conflit avec l’Allemagne. Au printemps 1940, la France est victime du Blitzkrieg allemand et capitule trois semaines après le début de l’invasion Nazi. Malgré les profondes inquiétudes des hauts commandants allemands, leur offensive contre la France aura été sans faille[1]. La France aura en effet été grandement surprise par une attaque de cette ampleur. Sans doute l’excès de confiance exacerbé par Daladier n’aura pas permis aux Français de mesurer rationnellement la menace allemande[2]. La question de la défaite française est complexe et mérite une attention particulière. En ne considérant que les aspects internationaux de la politique française de l’époque, la présente étude tentera de retracer les causes de la défaite de la France au printemps 1940. De nombreuses causes sont à l’origine de cette cuisante défaite. Dans une courte dissertation comme celle-ci, il serait impossible d’étudier de façon pertinente toutes les causes de la défaite