Causes et mécanismes des troubles autistiques
L’autisme, tout d’abord établi par Bleuler puis par Kanner en tant que pathologie infantile à laquelle nous nous sommes intéressés, nous a donné des explications de ses symptômes (repliement sur soi, altérations des relations…). Depuis, les recherches en neurosciences cognitives et en psychanalyse ont permis de compléter les travaux de ce dernier. On remarque un léger décalage entre ces deux courants mais surtout une complémentarité. En effet, l’hypothèse neurologique est bien vérifiée ; cependant, ce diagnostic seul n’est pas suffisant : il est complété par l’analyse psychanalytique.
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Dérivé du grec « autos » (soi-même), l’autisme est définit comme un trouble dévelopemental caractérisé par un monde coupé de la réalité, ainsi qu’un repliement sur soi dus à des perceptions incompréhensibles ce qui engendre une relation avec autrui restreinte, voire inexistante. Ainsi, notre intérêt pour cette pathologie infantile est d’en comprendre les difficultés pour penser a une éventuelle intégration sociale, notamment scolaire. Voyons alors comment l’autisme a tout d’abord été reconnu et quels symptômes nous pouvons lui attribuer, pour développer ensuite, la vision des approches neurosciences cognitives puis psychanalytique sur cette pathologie.
Historiques et symptômes de l’autisme Avant le début du 19ème siècle, les maladies mentales de l’enfant n’étaient pas reconnues comme psychoses infantiles mais plutôt regroupées sous les termes d’idiotie et d’imbécillité. Ce n’est qu’au début du 19ème siècle qu’un jeune médecin militaire, Jean Marc Gaspard Itard fit la connaissance d’un enfant de dix ans qui lui permettra d’être perçu par beaucoup d’auteurs comme le précurseur de la psychiatrie de l’enfant. En effet, Itard (1800) fut chargé de s’occuper d’un enfant, ayant été recueilli. Cet enfant était dit sauvage, car il n’avait aucun langage et