Caïn
Caïn est un personnage de la Bible et du Coran. Fils aîné d'Adam et Ève, il est considéré dans la tradition judéo-chrétienne et musulmane comme le premier meurtrier de l'histoire en tuant par jalousie son frère cadet, Abel. (http://fr.wikipedia.org/wiki/Ca%C3%AFn)
Victor Hugo, dans un poème de « La Légende des siècles » intitulé « La Conscience », consacre une centaine de vers sur le remords de Caïn, poursuivi par un œil omniprésent : « L'œil était dans la tombe, et regardait Caïn ». Baudelaire écrira pour sa part « Abel et Caïn », poème de son recueil « Les Fleurs du mal » dans la section intitulée Révolte. Il est difficile de ne pas y voir l'influence de 1848, de ses idéaux trahis par une république embourgeoisée, et du socialisme naissant. Les romantiques réhabilitent Caïn, comme ils réhabiliteront également Satan. Caïn sera désormais une figure de révolte, une figure ambiguë qui va préparer le terrain aux recherches romantiques : meurtrier, certes, mais meurtrier qui semble avoir des circonstances atténuantes, dans la mesure où il subit un jugement arbitraire de Dieu qui ne rend pas justice à sa qualité d’homme supérieur. La seconde moitié du XXe siècle se tournera, elle, plutôt vers la victime, Abel.
L’œuvre dramatique de Byron, Caïn (1821), elle-même influencée par Le Paradis perdu (1667) de Milton a joué un rôle déterminant dans la vision romantique du personnage biblique.
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