Ccne
Santé
AVIS N°122
Recours aux techniques biomédicales en vue de « neuroamélioration
» chez la personne non malade: enjeux éthiques
Membres du Groupe de travail Yves Agid François Ansermet Ali Benmakhlouf
(Rapporteur) MarieGermaine Bousser (Rapporteur) AnneMarie Dickelé Alain Gérard
(Psychiatre, personnalité scientifique associée) Lionel Naccache Francis Puech Alice
René Claudine Tiercelin JeanLouis Vildé Bertrand Weil
Auditions : Anne FagotLargeault, Professeur honoraire au Collège de France, chaire des sciences biologiques et médicales. Etienne Klein, Directeur de recherches au
Commissariat à Energie Atomique et aux énergies alternatives. Hervé Chneiweiss,
Directeur de recherches au CNRS, Centre de recherches neurosciences Paris Seine, université Pierre et Marie Curie.
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INTRODUCTION
Dans le cadre de la mission de veille éthique sur les progrès des neurosciences qui lui a été confiée par la loi de bioéthique du 7 juillet 2011, le Comité Consultatif
National d’Ethique, après s’être penché sur les enjeux éthiques de l’IRM fonctionnelle
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a choisi de conduire une réflexion sur la neuro amélioration.
L’être humain a toujours tenté d’améliorer ses performances ou son bienêtre au moyen, par exemple, de l’apprentissage, de la maîtrise de l’outil ou du recours à des substances comme le café, l’alcool ou le haschich. Cette possibilité qu’a l’être humain en bonne santé de s’améliorer (human enhancement) a été décuplée par les progrès de la médecine, de la chirurgie et de la pharmacie. Elle peut schématiquement se référer à l’apparence corporelle (par exemple greffes de cheveux, tatouages, chirurgie esthétique...), aux performances physiques (dopage sportif, stimulants sexuels....), ou encore aux capacités du cerveau réalisant ce qui est appelé le « brain enhancement »
ou