Ce coeur qui haissait la guerre
« Ce cœur qui haïssait la guerre »
Intro :
L'auteur de ce poème est Robert Desnos né en 1900 et mort 1945 . Il fut d'abord séduit par le surréalisme mais il s'en éloigne dans les années 1930 afin d'écrire des chansons . Ce poème appartient donc au lyrisme. Ce mouvement doit son nom à l'instrument de musique , la lyre. Le lyrisme est l'expression d'une émotion personnelle intense. La poésie lyrique traite des sentiments du poète.
Ce poème extrait du recueil destinée arbitraire, témoigne de l’engagement de Desnos dans la résistance, cet engagement qui lui valu la déportation et qui lui coûta la vie .
Avant d’être publié en 1975 à titre posthume ( c'est à dire publié après la mort de Robert Desnos ). , il a circulé clandestinement et ce poème a participé au combat d’idées en incitant ses lecteurs à rejoindre le rangs de la résistance.
Ce poème se présente sous la forme de poésie en prose , c'est à dire que le poème n'a pas de forme fixe , n'a pas de rimes particulières , ni de vers particuliers.
1ère partie : Du lyrisme à l'engagement. Entre les lignes 1 et 5 , l'imparfait ( ex : haïssait ) et le présent ( ex : bat ) sont utilisés . Le présent , ici , a pour valeur la narration , et l'imparfait est utilisé pour parler de l'habitude , pour montrer les actions qui ponctuent la vie. Le poète affirme un écho sonore en [ba] avec les mots « bat , combat et bataille » Le poème est rythmé par des répétition telle que l'anaphore « Ce cœur qui » aux vers 1 et 2 . Aux vers 1 et 4, la reprise de l'expression « voilà qui » ainsi qu'une succession du pronom « que » marque la montée de la révolte . Dans la phrase initiale, « Ce cœur qui haïssait la guerre » , on peut distinguer une antithèse entre le « cœur » symbole de la vie et « la guerre » signifiant la violence et même la mort Dans les cinq premières lignes, deux champs lexicaux s'opposent : celui de la nature , la paix , la vie , avec