Ce que le jour doit à la nuit critiques
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
critiqué par Sorcius, le 6 septembre 2008 (Bruxelles, Inscrite le 16 novembre 2000, 43 ans)
La note:
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Nostalgérie
Un nouveau roman sur la douleur d'un peuple, sur ses valeurs, ses idéaux, ses étrangers qui n'en sont pas toujours, son histoire, son honneur, sa fierté, ses drames et ses espérances.
Un très beau livre, plus doux que les précédents, plus nostalgique - "nostalgérique" comme le dit si bien l'auteur. Une très belle histoire d'amitié surtout, plus forte que la vie, que l'amour, que les préjugés et les différences.
Younes pour les Arabes, Jonas pour les Français, deux prénoms pour les deux côtés de cette Algérie coloniale que l'on découvre sous un jour si pas nouveau, du moins mal connu, avec ce petit garçon qui grandit au milieu des deux peuples qui ont aimé ce pays d'un amour ensoleillé et indéfectible.
Ce que le jour doit à la nuit commence durement, avec la ruine et la descente aux enfers du père adoré de Younes. Pauvre hère que le destin persécute, il va de déconfiture en déconfiture et finit par se résoudre à l'inévitable: confier son fils unique à son frère, afin de lui offrir un vie meilleure, une vie qu'il est incapable de lui donner, ce qui lui crève le coeur et le mènera, par honte et par colère, à sa perte.
Son oncle, Mahi, Algérien, et sa tante, Germaine, Française, couple témoin du mélange des cultures, lui offriront une vie aisée et une enfance protégée, d'abord à Oran puis à Rio Salado, parmi la jeunesse coloniale qui accueillera à bras ouverts cet enfant aux yeux bleus, si beau que toutes les portes lui seront ouvertes.
Mais Younes ne perdra pas son coeur ni son âme dans cette nouvelle existence. Il restera fidèle à lui-même, à ses valeurs et à sa parole donnée. Quitte à perdre l'amour de sa vie,