Ce que j'appelle oubli – Laurent Mauvignier

Pour l'auteur ce livre n'est pas un roman mais un récit coup de poing, aspect duratif et structure narrative simplifiée, récit qui est une seule phrase.
Ce récit n'est qu'une tranche de vie qui relate la mise à mort de la victime mais il y a eu une vie avant (celle de la victime) c'est d'ailleurs le sujet meme du roman, et la vie continuera après sans lui avec le risque majeur de l'oubli.
Le roman « coup de poing » est utilisé pour choquer le lecteur, donner à voir, montrer les choses telles qu'elles sont pour obliger le lecteur à les voir.
Il refuse appellation d'écrivain engagé puisque Mauvignier ne formule aucun jugement de valeur et refuse de dire au lecteur ce qu'il doit penser, à chacun ensuite d'exercer son propre jugement.
Il s'écarte volontairement du fait divers, il gomme toute référence à un crime raciste. Pour lui, cet homme là c'est n'importe qui. La seule chose qui définie clairement la victime c'est la pauvreté. Mauvignier est un auteur qui donne la parole au laissés pour contre, c'est une forme d'engagement.
Victor Hugo lui aussi considérait l'engagement littéraire comme la disposition de parole aux démunis.
Mauvignier responsabilise le lecteur là où Victor Hugo le guide. Là où V.H considère qu'il doit instruire la population qui est analphabète, Mauvignier lui, compte sur une population instruite capable de penser, de comprendre et d'agir.
Mauvignier est un des rares auteurs littéraires contemporains et il met son art d'écrire au service de ses idées, son écriture est engageante et difficile. Son écriture n'est pas hésitante (style et pensée)

Texte 1 – Incipit

I- Un incipit étonnant

1) Un début de texte commençant par ''et'', conjonction de coordination à laquelle il manque le premier élément coordonné (le début de l'histoire

2) Une ponctuation surprenante déficit de pauses = aucun arrêt possible dans la lecture → sentiment d'urgence dans la lecture
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