Ce qui se passe quand on éternut trop
L’éternuement est un phénomène réflexe produisant une expiration brusque, bruyante et involontaire par le nez et la bouche (mise en jeu des muscles «expirateurs» comme le diaphragme et les muscles intercostaux). Les médecins connaissent bien les classiques histoires liées aux complications de l’éternuement. Ce sont surtout les variations de pression engendrées par le fait de se boucher le nez qui peuvent provoquer des lésions.
Les anévrismes, dilatations localisées de la paroi d'une artère aboutissant à la formation d'une poche de taille variable peuvent par exemple se majorer voire se rompre. Il est donc important de ne pas se pincer le nez car les à-coups de pression engendrés au niveau de la zone fragilisée entraînent une augmentation de la taille de l'anévrisme selon une loi physique bien-connue, la loi de Laplace. Des cas de dissection de l’aorte, la plus grosse artère de l’organisme, ont également été rapportés lors de l’éternuement avec des hémorragies massives.
Consulter en cas de douleur «atypique»
Plus classiquement, et là encore en se bouchant le nez, les variations de pression lors de l’éternuement peuvent provoquer des lésions de l'oreille interne et des tympans, avec au minimum une douleur et au pire une lésion (perforation tympanique,…). Enfin, autre risque de l’éternuement : le pneumothorax. Ceci est un «décollement» du poumon qui va s’affaisser dans le thorax et entraîner des troubles respiratoires voire une véritable détresse respiratoire (asphyxie). Une personne ayant une douleur pulmonaire «atypique» après un effort corporel, un fou rire ou un éternuement doit donc aller consulter en urgence pour un