Ceci n’est pas un gentil mensonge mais un souvenir fabriqué.
J’ai finis ma première bière et j’ai balancé la bouteille vide dans un coin de mon bordel. Je ne fais pas les poussières, à quoi bon ? Elles reviendront. Enfin. Je suis la seule fille du quartier à vivre dans un tel tas d’ordures. Petit problème d’ailleurs, j’ai toujours aimé marcher pieds nus et toujours ces éclats de verres viennent se fourrer dans mes pieds. J’enlève les gros et laisse les petits mijoter. Après l’ennui et des jours et des nuit de vides, je me suis dit que je ratais ma vie. C’est du beau gâchis. Je passe mon temps à fumer de l’herbe et à parler révolution sur les Clash. C’est la mode en ce moment. On va faire ça jusqu’à ce que ça passe. Je vois le fond. Mais je suis gonflée, j’arrive encore à atteindre ma culotte en cas de besoin. Oui, je sais, je dis des choses très drôles des fois. Drôles et vraies.
Maintenant, je sais que je suis soûle. Il faut être cinglée pour tomber amoureuse d’un homme vivant et moi je m’accroche à un mort. Et ça me pique les yeux, le cœur, ce qu’il m’en reste. Je regarde l’océan, bleu sombre et je plisse les yeux. Les mouettes se disputent le reste d’une de leurs congénères et je ramasse un os, blanchi par les vagues, au milieu d’un tas de chair sanglant.
Tout me paraît incroyable face à cette étendue d’eau, je ne perçois pas sa fin, juste son mouvement. Le sable est doux, chaud et un garçon se branle entre les pierres, à l’abri des regards. Je vois son jeune pénis se dresser à la fréquence de ses vas et viens de la main. Un léger vent caresse son machin, il tremblotte et gémit à demi. Je m’approche doucement, à quatre pattes, attends le bon moment, le saisis par les hanches et le bascule brutalement en avant, puis, lui enfonce un bâton dans le cul, il hurle et se met à courir. J’éclate de rire, le course un peu, histoire de.
J’ai toujours été une minable, déjà petite. Ultra violente. Voleuse experte, manipulatrice et fourbe. En CP