Sentant sa fin venir, la femme d'un homme très riche appela sa fille unique auprès de son lit et lui tint ce langage :- Chère enfant, reste pieuse et bonne. Dieu te sera toujours secourable, et moi, du haut du ciel, je veillerai sur toi.
/sɑ̃tɑ̃safε̃vəniʀ/ lafamdœ̃nɔmtʀεʀiʃ/ aplasafijynik/ opʀεdəsɔ̃li/ elɥitε̃sə lɑ̃gaʒ/ ʃεʀɑ̃fɑ̃/ ʀεstəpjøzebɔn/ djøtəsəʀa/ tuʒuʀsəkuʀabl/ emwa/ dyodysjεl/ ʒəvεjʀesyʀtwa/
Sur quoi, elle ferma les yeux et mourut. La petite fille, chaque jour, se rendit sur sa tombe et resta pieuse et bonne. Lorsque vint l'hiver, la neige recouvrit la tombe d'un blanc manteau que le soleil fit fondre au printemps. Alors, le père se choisit une nouvelle femme.
/syʀkwa/ εlfεʀmalezœj/ emuʀy/ lapətitfij/ ʃakʒuʀ/ səʀɑ̃disyʀsatɔ̃b/ eʀεsta pjøzebɔn/ lɔʀskəvε̃livεʀ/ lanεʒʀəkuvʀi/ latɔ̃bdœ̃blɑ̃mɑ̃to/ kələsɔlεjfifɔ̃dʀ/ /opʀε̃tɑ̃/ alɔʀ/ləpεʀsəʃwazi/ ynnuvεlfam/
Cette femme avait amené avec elle deux filles, belles et à la peau bien blanche, mais dont le cœur était laid et noir. Une triste période commença pour la pauvre petite.
/sεtfam/avεamne/ avεkεldøfij/ bεlzetalapobjε̃blɑ̃ʃ/ mεdɔ̃ləcœr/ etεlεenwaʀ/yn tʀistəpeʀjɔd/ kɔmɑ̃sa/puʀlapovʀəpətit/
- Cette oie stupide doit-elle habiter dans la même chambre que nous ? demandaient les deux filles.
- Qui veut manger doit travailler. À la cuisine avec la servante !
/sεtwastypid/ dwatεlabite/ dɑ̃lamεmʃɑ̃bʀəkənu/ dəmɑ̃dεledøfij/
/kivəmɑ̃ʒedwatʀavaje/ alakɥizin/ avεklasεʀvɑ̃t/
Elles lui arrachèrent ses beaux habits, lui jetèrent un vieux sarrau gris et lui donnèrent des sabots de bois.
/εllɥiaʀaʃεr/sebozabi/ lɥiʒətεrœ̃vjəsaʀogʀi/ elɥidɔnεr/desabodəbwa/
- Regardez, comme elle est propre, la fière princesse ! s'écrièrent-elles en riant.
/ʀəgaʀde/ kɔmεlεpʀɔpʀ/ lafjεʀəpʀε̃sεs/ sekʀijεrtεlzɑ̃ʀiɑ̃/
Et elles la conduisirent dans la cuisine. Du matin au soir, elle dut s'y livrer aux pires besognes, se lever avant le jour, porter des seaux d'eau, allumer le feu, faire la cuisine, balayer.
/eεllakɔ̃dɥiziʀ/