Censure cléricale et survivance de la littérature québécoisee
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Censure cléricale et survivance de la littérature QuébécoiseIntroduction
La Société québécoise a vécu plus d’un siècle de censure cléricale. L’époque qui nous intéresse ici se situe entre 1810 et 1959. Cette dernière a fait couler beaucoup d’encre et de larmes. Au Québec, la censure principalement du pouvoir religieux du milieu du XIX ième siècle jusqu’à la révolution tranquille s’est affirmée dans les écoles catholiques, les collèges et les couvents du Québec, menaçant même les élèves d’excommunication. La disponibilité des livres de référence des auteurs québécois étaient contrôlée.
Les bibliothèques, au Québec et ailleurs, réservaient un lieu, l’enfer, pour les livres dont le contenu ne convenait pas à des lecteurs soumis à la doctrine et à la morale de l’Église catholique. Cette censure s’appuyait sur des répertoires bibliographiques tels que l’Index librorum prohibitorum.
Pour mieux connaître les effets néfastes des interdictions et pour les écrivains et pour leurs œuvres, il existe des preuves , en ce qui concerne plus spécifiquement les romans, les essais, les genres, les manuels scolaires, la littérature pour la jeunesse, les actualités, les personnes, les institutions, les évènements les lois censoriales, les thèmes, tels l’homosexualité et le féminisme. Il importe donc de démontrer avec des exemples concrets l’ampleur et l’impact de ce contrôle clérical sur la littérature au Québec.
Après la Rébellion de 1837, le clergé augmente ses effectifs. Beaucoup de communautés religieuses s'installent au Canada (14 entre 1841 et 1866). Le clergé s’impose partout. Rien n’échappe à son emprise et la censure proscriptive est appliquée dans la vie civile, la vie sociale, la vie privée en contrôlant la danse, les films et les livres, en prohibant la consommation d’alcool et en incitant les couples à avoir des enfants ou en interdisant les moyens de limiter les naissances.
Au cours du XIXe siècle, il n’y eut que trois livres nommément mis à