Centre peripheries
1) Deux concepts complémentaires
Tout territoire, à n’importe quelle échelle spatiale, se subdivise en sous-ensembles entre lesquels existent habituellement des inégalités de développement.
Si un sous-ensemble territorial n’a pas de relations avec l’extérieur, on parle d’isolat (auj souvent relatifs). Ex indiens d’Amazonie.
Mais le plus souvent existent des relations entre sous-ensembles. Les flux entre deux sous-ensembles territoriaux sont rarement équivalents en quantité et en qualité, et de la dissymétrie fréquente naît une différenciation de l’espace, résumée par l’opposition centre/périphérie.
1.1 Le centre
C’est là où les choses se passent : cette définition s’applique à toutes les échelles.
Qu’on parle de pôle de développement, de Région foyer ou de Nord, on définit le centre autour de quelques critères : une certaine masse de population, une capacité notable de production, un niveau de vie élevé et une ancienneté du développement relativement aux sous-ensembles territoriaux voisins. Le centre suppose aussi une capacité d’innovation et une capacité d’attraction favorisant ainsi la concentration des activités. Enfin, le centre est associé à la notion de pouvoir (sièges sociaux) Ainsi le centre est « le lieu où l’on donne des ordres » (Dos Passos, Manhattan Transfer)
1.2 La périphérie
Elle se définit négativement par rapport au centre et se caractérise par un niveau de vie moins élevé, des productions moins élaborées et surtout par un affaiblissement et une perte de substance par rapport au centre.
Soldes migratoires et soldes financiers sur long terme révèlent des processus inverses de l’aire foyer, et contribuent à accentuer l’écart centre/périphérie, dont l’un des principaux handicaps réside dans l’absence d’autonomie en matière décisionnelle.