Certains penseurs nous incitent à croire que le bonheur se trouve dans la liberté. d’autres, au contraire, ne le voie que dans la soumission à une règle.
Commençons d’abord par nous entendre sur le terme. Le bonheur étant différent selon chacun, j’estime qu’il est important de s’accorder sur une définition, afin d’être sûrs de parler de la même chose et de rendre possible toute discussion à ce sujet. Le bonheur est donc un état durable de plénitude et de satisfaction, un état agréable et équilibré de l'esprit et du corps, d'où la souffrance, l'inquiétude et le trouble sont absents.
Si l’on se penche sur l’avis que le bonheur se trouve dans la liberté, c’est que c’est la liberté, et la liberté seule qui peut nous apporter cet état. On pourrait penser que c’est en effet le cas. Car comment être heureux en étant privé de liberté ? Comment être heureux en étant emprisonné, ou mis en esclavage ? Comment, par exemple, les juifs auraient-ils pu être heureux dans les camps de concentration lors de la deuxième guerre mondiale ? Les conditions n’étaient alors pas réunies pour ne pas ressentir de souffrance, d’inquiétude ou de trouble. Et si l’on suit notre définition, il n’y a alors pas de bonheur possible. Mais dire que sans liberté le bonheur est impossible n’est pas suffisant pour affirmer que le