Certitude
Pour répondre à cette question importante, nous traiterons les points suivants : 1° Nature et division de la certitude, 2° les systèmes niant la certitude, 3° la fausseté de ces systèmes et la légitimité de la certitude
Nature et division de la certitude
Nature de la certitude. On peut définir la certitude de la façon suivante : « l’état de l’esprit qui consiste en l’adhésion ferme à une vérité connue, sans crainte de se tromper. L’évidence est ce qui fonde la certitude. On la définit comme la pleine clarté avec laquelle le vrai s’impose à l’adhésion de l’intelligence[1] » Autrement dit, on certain de quelque chose, quand on porte un jugement qui exclut le doute et la crainte de l’erreur. Le critérium de la certitude est l’évidence par laquelle l’esprit humain est placé dans une espèce de contrainte : telle vérité me paraît certaine parce que je vois bien qu’il ne peut pas en être autrement ; cela « saute aux yeux »[2], je ne peux pas ne pas voir qu’il n’est pas ainsi.
Division de la certitude.
a)Du point de vue de son fondement, on peut diviser la certitude de manière ternaire. Elle peut être
-Métaphysique ou absolue quand elle est fondée sur l’essence des choses, un principe métaphysique : « le tout est plus grand que la partie », « tout effet a une cause », « impossible d’être et de ne pas être en même temps et sous le même rapport ». L’assertion contraire est absurde et inconcevable.
-Physique quand elle est fondée sur les lois de la nature ou sur l’expérience ; l’assertion contraire est fausse, mais