CET ANIMAL ETRANGE
Par
Gabriel AROUT
Adaptation de Jocelyn CANOEN
Terrasse d’un café, face à la promenade du bord de mer, dans une ville de la mer Noire
Deux hommes sont attablés.
Il serait souhaitable que ce dernier épisode de la pièce soit imprégné d’une légère atmosphère musicale. Valses, rengaines, romances constitueraient un fond sonore, sur lequel de détacherait une romance qui serait comme le leit-motiv de cette brève rencontre.
(Humour léger)
LUI …Je ne cherche pas à me voir meilleur que je ne le suis, ni surtout pire, ce qui relèverait de la plus vulgaire complaisance. Si vous voulez, je me considère comme très représentatif de l’homme d’un certain milieu, d’une certaine classe sociale, parvenu à un certain âge. (Très explicatif)
En gros, je suis un vieux … sanglier. Je ne dis pas un porc ; un vieux sanglier encore gourmand et attiré par les petites femelles de rencontre.
Oui, citoyen honorable, marié, père d’enfant adolescents et nanti d’une position sociale enviable, je suis resté – ou peut-être devenu – ce que les français appellent « un chasseur ». (Cherche à dire je suis simple - Penser à lier)
(Cabotine)
La présence d’une femme inconnue me ranime, me remet en état d’alerte, me permet de retrouver une certaine…intensité.
C’est ce qui m’a décidé, une fois pour toute, à prendre mes vacances en solitaire, (réponse à une question muette) en homme…disponible…
Remarquez, (Se moque, jouit de la situation) je ne borne par mes aventures à ces vacances estivales, mais il convient de distinguer les deux modes bien différents d’exercices cynégétiques et l’application des deux méthodes.
LE MONSIEUR : deux méthodes ?...
LUI : Ben voyons (Se lève) ! La méthode hivernale et la méthode estivale…. Comment pouvez-vous ignorer une notion aussi élémentaire ?
LE MONSIEUR : Ah ! On ne chasse pas de la même manière en hiver et en été ?...
LUI : Tiens ! On dirait que cela vous intéresse ! La vertu ne serait-elle qu’un manque de technique ?... (Vanne)
LE MONSIEUR