Chagrin d'école et réécriture
Questions (20 points) et réécriture (10 points) = 1 heure Dans Chagrin d'école, Daniel Pennac parle de son rapport à l'école, de l'élève qu'il a été, du professeur de français qu'il est devenu et de l'écrivain reconnu qu'il est actuellement.
La haine et le besoin d’affection m’avaient pris tout ensemble dès mes premiers échecs. Il s’agissait d’amadouer l’ogre scolaire. Tout faire pour qu’il ne me dévore pas le cœur.
Collaborer, par exemple, au cadeau d’anniversaire …afficher plus de contenu…
Il y avait des coffres-forts dans les maisons bourgeoises de l’époque. J’entrepris de crocheter celui de mes parents pour participer au cadeau de mon tortionnaire.
C’était un de ces petits coffres sombres et trapus, où dorment les secrets de famille.
Une clef, une molette à chiffres, une autre à lettres. Je savais où mes parents rangeaient la clef mais il me fallut plusieurs nuits pour trouver la combinaison.
Molette, clef, porte close. Molette, clef, porte close. Porte close. Porte close. On se dit qu’on n’y arrivera jamais. Et voilà que soudain, déclic, la porte s’ouvre ! On en reste sidéré. Une porte ouverte sur le monde secret des adultes. Secrets bien sages en l’occurrence : …afficher plus de contenu…
Cette métaphore fait ressortir le caractère destructeur des remarques, voire des moqueries (« Moins 38, Pennacchioni, la température est de plus en plus basse », l. 4-5) qu'essuie l'enfant à longueur de journée. Ce côté destructeur est encore souligné par la phrase suivante : « Tout faire pour qu'il ne me dévore pas le cœur » (l. 2-3).
5. Quels sentiments poussent le personnage enfant à commettre un vol ? Expliquez et citez le texte. (1,5 point)
Les sentiments qui poussent l'enfant à commettre un vol sont « la haine et le besoin d'affection » (l. 1) : il est prêt à tout pour se faire aimer de son professeur impitoyable, d'autant plus que s'il n'y parvient pas, « l'ogre scolaire » lui « [dévorera] le coeur », le détruira