A travers ce poème, Baudelaire nous fait part de son malaise d'âme, de sa souffrance, devant la dégradation physique, l' usure corporelle. Il y arrive à l'aide du champ lexical de l' automne et de l'hiver qui s'accorde à son état d'âme .La sensation première est immédiatement interprétée. Il utilise le champ lexical de l'hiver ( froides,frissons,glacé ),pour indiquer le champ sémantique de la mort.
Il voit le temps passer sans rien pouvoir faire. Chaque manifestation de l'hiver évoque l'hiver de l'âme.
Il annonce l'arrivée de l'hiver qui est suivie de froid et d' obscurité. Il regrette le départ, la fin de l'été qui offre la chaleur et la clarté.
Sous ce pôle d'opposition, il manifeste un climat de mystère. L'été représente la vie, ici la vie passée puisqu'il s'y réfère au passé. Une vie courte des personnes qui restent impuissantes devant le passage du temps, la vieillesse, la mort. L'hiver représente le décès (la mort).Les corps morts sont représentés par les bois qui tombent l'un après l'autre sous le martèlement violent et brusque de la mort.
Il est vraiment intéressant de suivre les pensées funèbres du poète tout au long de son produit.

Dans le premier strophe, déjà avec le premier mot "bientôt ",il annonce que quelque chose va se passer dans le futur très proche.Le sujet "nous" présente une grande importance et attire l'attention du lecteur,devenant lui-même participant de ce mystère poétique, vu qu'il comprend l'ensemble des personnes sans exception. Personne n'y échappe. Personne ne fuit la mort.Cependant, l'arrivée de l'hiver coïncide avec le départ de l'été. C'est pourquoi il prend congé à cette saison en lui adressant un "adieu" plein de mélancolie ,ce qui est représentatif du spleen baudelairien.Il désigne les étés courts, comme courte est la vie devant l'éternité et il oppose la "clarté " de la vie (vive), aux "ténèbres" de la mort.
Ses sensations entrent en jeu dans ce premier strophe, ausdi bien la vue (clarté, ténèbres ), que l'ouïe