Chapitre 1 intro
Un premier point particulièrement sensible demeure la conception générale de la monarchie française. En effet, en affirmant qu’elle tient son pouvoir directement de Dieu, elle se pose, la monarchie de droit divin, comme démocratique. Or à la fin du 18 ème, la baisse du sentiment religieux, l’apparition de nouvelles théories politiques contrarient le caractère divin de la démocratie. On va tendre à remettre en question les fondements de l’autorité royale. Les critiques sont d’autant plus faciles que les principaux organes du gouvernement royal sont loin de fonctionner correctement. Pour schématiser nous pouvons dire que l’administration fiscale et la justice ne remplissent pas leurs fonctions.
a. La sclérose de l’administration
Loin d’être uniforme, l’administration serait plutôt disparate. On constate la présence de 2 catégories d’administrateurs. Les uns ayant acquis leurs charges et en étant propriétaire : les officiers. Les autres simplement pourvus par commission. Pour les officiers cela revient à dire que l’emploi public sera occupé par celui qui aura acheté sa charge. Progressivement on dénonce ces charges qui sont des offices vénales.
b. Le malaise judiciaire
De la même manière qu’il existe 2 types d’administrations, il existe 2 types de justices. La justice retenue et la justice déléguée. La justice retenue appartient au roi, le roi peut rendre la justice quand et comme il veut. La justice déléguée est attribuée aux officiers royaux.
Dans la société au-delà du rivage traditionnel (clergé, noblesse et Tiers Etats) il faut constater que les deux premiers ordres sont privilégiés. Le clergé et la noblesse ne représente que 10 % de la population. Le Tiers Etats est la minorité politique qui ne représente la majorité de la population.
a. Les ordres privilégiés :
Les privilégiés sont au sommet de la société d’ordre. Par privilège il faut entendre les avantages matériels juridiques et fiscaux. Chaque ordre