Chapitre III1011 1
Introduction
Les pays en développement, doivent consolider leurs récents acquis économiques par une intégration rapide à l’économie mondiale. En améliorant leur compétitivité dans le contexte d’économies ouvertes, ils pourraient ainsi attirer plus facilement les investisseurs locaux et étrangers, stimuler leur croissance et réduire leur vulnérabilité économique. Les facteurs qui permettent d’améliorer la compétitivité d’un pays se résument : à la politique de change, à l’efficacité des facteurs de production et au rôle des réformes structurelles et institutionnelles.
Cette thèse s’intéresse tout particulièrement au premier facteur, la politique de change. En effet le taux de change réel joue un rôle incitatif important en favorisant les exportations de produits manufacturés.
La quasi totalité des pays qui sont devenus exportateurs ont appliqué la stratégie de la croissance tirée par les exportations ou bénéficiaient d’un taux de change réel stable et bien équilibré. Cependant une politique de change appropriée ne peut pas se passer de politiques monétaire et budgétaire compatibles. Si les politiques macroéconomiques sont mal conçues, il est probable qu’elles donneront lieu à une appréciation du taux de change réel et à une augmentation de sa volatilité, ainsi qu’à des effets indésirables sur la performance des exportations. Un consensus s’est établi à propos de l’objectif essentiel de la politique de change. Celle-ci doit minimiser les « mésalignements ». Ce terme désigne des situations dans lesquelles le taux de change réel courant diffère durablement de sa valeur d’équilibre à long terme. L’importance du taux de change s’explique aussi par son rôle central dans la dynamique économique. En effet, il est à la fois un prix relatif qui conditionne la décision de consommation et d’investissement et un indicateur de compétitivité qui exprime la position de l’économie vis à vis de l’étranger. Le regain d’intérêt pour l’étude