Chapitre trente de candide. réponse à des questions fréquemment posées
Chapitre trentième
1. En quoi l’attitude du derviche est-elle révoltante ? Montrez comment le portait de ce religieux musulman contient en fait une critique de tous les gens d’église quelle que soit leur religion ?
Ce derviche incarne l’égoïsme et le cynisme des gens d’église qui se réfugient dans la religion pour échapper aux contraintes de la vie en société : il n’éprouve aucune solidarité envers ses semblables et aucune pitié envers les malheureux. Ainsi il compare les êtres humains à des souris et ferme sa porte à ceux qui lui demandent conseil. Il est comparable à un personnage d’une fable de La Fontaine : Le rat qui s’est retiré du monde. Notons qu’il présente également une image désespérante de Dieu puis qu’il le compare à sa Hautesse, le Sultan de Turquie ; Dieu serait donc une sorte de personnage tout-puissant mais lointain et inaccessible et surtout insensible à la souffrance des humains. D’autre part le derviche associe la religion au pouvoir absolu du sultan ; Voltaire introduit ici une critique voilée de l’absolutisme. Le derviche incarne une pratique dévoyée de la religion.
2. En quoi la manière dont le derviche conçoit la vie est-elle désespérante pour qui a soif de raison et de justice ?
Le derviche dénie aux êtres humains le pouvoir de comprendre leur sort. Selon lui la volonté de Dieu est aussi incompréhensible que les projets d’un sultan le seraient pour des souris. De plus, les souris n’évoluent ni n’améliorent leur manière de vivre : le derviche ne conçoit donc pas l’idée de progrès. Il incarne le fatalisme.
3. Comment Candide et les siens parviennent-ils finalement à trouver le bonheur ? En quoi le travail leur est-il profitable ?
Le vieillard heureux déclare que « le travail écarte de nous trois grands maux : l’ennui, le vice et le besoin. ». Cette philosophie est une réponse –fût-elle imparfaite- à la maxime de Martin qui dit : « L’homme est fait pour vivre dans les convulsions de l’inquiétude