Chapon et la poularde
Note :
Observation :
C’est à la fin de sa vie que Voltaire, écrivain du XVIIIème siècle, écrit Dialogue du Chapon et de la poularde afin de dénoncer l’injustice, l’intolérance et la cruauté des humains. Tout au long du dialogue, ce sont deux volailles, destinés à être tuées pour être mangées, qui discutent à propos de la cruauté humaine. Le chapon est castré, la poularde est engraissée. C’est un dialogue qui nous est livré sous la forme d’une pièce de théâtre.
Ce texte nous permet de mieux comprendre en quoi ce dialogue animalier a-t-il une portée critique contre la religion ?
Dans un premier temps nous analyserons les longues tirades qui révèlent l’absurdité des humains et de la religion. Ensuite, nous montrerons qu’à travers ce blâme, Voltaire veut surtout faire passer au lecteur une leçon de morale.
C’est sous la forme d’un dialogue, que Voltaire met en scène deux volailles qui lèvent le voile sur toutes les absurdités qui entourent le comportement des hommes entre eux, mais aussi avec les autres êtres-vivants. Pour commencer, les hommes sont décrits comme une espèce « abominable » et « sanguinaire » : on peut constater la présence du champ lexical de la barbarie et de la sauvagerie (« animaux », « sang », « chair », « mort », « crime », « monstres », « barbare », « victimes », « dévorent », « abominable », « sanguinaire »). La poularde parle des « hommes » comme d’« autres animaux » ; une manière, de rabaisser les hommes de leur rang d’espèce dominante. Le chapon va encore plus loin : il parle de « monstres » en parlant des hommes, il y a donc ici une métaphore, et les considère comme ses « éternels ennemis ». Ses propos entre les lignes 82 et 87, montrent la barbarie des lois humaines : « cette loi […] est très barbare ». Il ajoute ensuite qu’en plus d’être l’espèce la plus « abominable » et la plus « sanguinaire », l’espèce humaine est la plus « ridicule » et la plus «