II/ LA POLITIQUE EXTERIEURE : LA GRANDEURAvec la nouvelle constitution, de Gaulle se dote de vastes moyens d’action en matière extérieure et coloniale. Il va donc fortement marquer la période de ses principes et de ses conceptions bien particulières en ce domaine, en achevant l’entreprise de décolonisation initiée par la IVème République et en tentant d’affirmer la place internationale de la France entre les deux Grands.A/ “UNE CERTAINE IDEE DE LA FRANCE” 1/ De Gaulle, l’homme et ses convictions en matière de politique extérieure et coloniale a/ Le monde selon de GaulleL’homme : un militaire, St Cyr, élevé dans un milieu nationaliste, un homme qui connaît bien l’histoire militaire et politique, un homme chez qui l’idée d’intégrité nationale n’est pas un concept creu et qui est conscient de l’importance de ce qui se joue dans le “concert des nations”. 3 idées semblent essentielles : - La France est un pays à part Charles de Gaulle : « toute ma vie, je me suis fait une certaine idée de la France », c’est à dire très haute et très grande. A ses yeux, la France est une grande nation, à qui son passé donne une sorte de mission historique. De Gaulle entend proposer aux Français un grand dessein national : rétablir et défendre le « rang de la France ». De Gaulle entretient des relations sentimentales très fortes avec la nation France, presque mystique parfois et qui donne un côté épique à ses discours, et en tout cas un souffle que l’on n’a plus beaucoup ressenti depuis (ainsi en 1960, en pleine crise algérienne : “Eh bien ! Mon cher vieux pays, nous voici donc ensemble, encore une fois, face à une lourde épreuve”). Le Général est-il alors un mégalomane ? Peut-être un peu, mais une mégalomanie qui n’a pas pour but son ascension personnelle au sommet de l’état aux fins de sa propre gloire : tout ce qu’il fait est fonction des intérêts du pays, “vouée à une destinée éminente et exceptionnelle”.- L’indépendance nationalePour de Gaulle il ne peut y avoir de libertés pour un